[article] Titre : | Les Ecrits politiques de Max Weber : un éclairage sociologique sur des problèmes contemporains | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | François Chazel, Auteur | Année de publication : | 2005 | Article en page(s) : | p. 841-870 | Langues : | Français | Mots-clés : | Weber, Max : 1864-1920 | Résumé : | La parution partielle des Ecrits politiques en langue française fournit l'occasion d'attirer l'attention du public francophone sur leur portée proprement sociologique. S'ils sont étroitement liés aux circonstaces, ils n'en abordent pas moins, pour les plus importants d'entre eux, des problèmes de grande ampleur, dont Max Weber traite à partir de perspectives de nature sociologique, qui font appel de façon plus opu moins explicite, à certains de ses outils conceptuels majeurs. Les deux analyses approfondies consacrées par Weber à la révolution russe de 1905 et à son issue constituent une brillante illustartion de cetype de démarche: Weber commence par dresser un tableau d'ensemble de la socité russe qui lui permet de dé"gager la multiplicité des obstacles s'ooposant au succès de la démocratie bourgeoise, avant de souligner les limites de plus en plus marquées de l'ouverture politique avec la mise en place du "pseudo-constitutionnalisme". Dans le cadre du célèbre "Parlement et gouvernement dans l'Allemagne réorganisée" Weber procède même à une transposition directe d'analyse empruntées à sa "sociologie de la domination" pour conduire sa vigoureuse critique de la bureaucratie et des risques d'extension de son pouvoir. D'une manière globale, c'est son regard sociologique qui l'amène à voir à lo'uvre dans les société modernes une tendance à la bureaucratisation et à chercher à lui opposer des contrepoids, dont le socialisme de grande échelle serait à ses yeux précisément dépourvu. Ce rôle de contrepoids, qu'il a d'abord confié, pour l'essentiel, à un Parlement fort, il a ensuite cru le trouver, au moins en partie, du côté d'un pouvoir plébiscitaire sous la forme du Président du Reich : il isole ainsi une autre tendance de lamodernité politique, qui découlerait de la démocratie de masse et de l'affrontement entre les partis organisés. | En ligne : | https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2005-4-page-841.htm | Format de la ressource électronique : | Texte intégral | in Revue française de sociologie > 46-4 (12/2005) . - p. 841-870
[article] Les Ecrits politiques de Max Weber : un éclairage sociologique sur des problèmes contemporains [texte imprimé] / François Chazel, Auteur . - 2005 . - p. 841-870. Langues : Français in Revue française de sociologie > 46-4 (12/2005) . - p. 841-870 Mots-clés : | Weber, Max : 1864-1920 | Résumé : | La parution partielle des Ecrits politiques en langue française fournit l'occasion d'attirer l'attention du public francophone sur leur portée proprement sociologique. S'ils sont étroitement liés aux circonstaces, ils n'en abordent pas moins, pour les plus importants d'entre eux, des problèmes de grande ampleur, dont Max Weber traite à partir de perspectives de nature sociologique, qui font appel de façon plus opu moins explicite, à certains de ses outils conceptuels majeurs. Les deux analyses approfondies consacrées par Weber à la révolution russe de 1905 et à son issue constituent une brillante illustartion de cetype de démarche: Weber commence par dresser un tableau d'ensemble de la socité russe qui lui permet de dé"gager la multiplicité des obstacles s'ooposant au succès de la démocratie bourgeoise, avant de souligner les limites de plus en plus marquées de l'ouverture politique avec la mise en place du "pseudo-constitutionnalisme". Dans le cadre du célèbre "Parlement et gouvernement dans l'Allemagne réorganisée" Weber procède même à une transposition directe d'analyse empruntées à sa "sociologie de la domination" pour conduire sa vigoureuse critique de la bureaucratie et des risques d'extension de son pouvoir. D'une manière globale, c'est son regard sociologique qui l'amène à voir à lo'uvre dans les société modernes une tendance à la bureaucratisation et à chercher à lui opposer des contrepoids, dont le socialisme de grande échelle serait à ses yeux précisément dépourvu. Ce rôle de contrepoids, qu'il a d'abord confié, pour l'essentiel, à un Parlement fort, il a ensuite cru le trouver, au moins en partie, du côté d'un pouvoir plébiscitaire sous la forme du Président du Reich : il isole ainsi une autre tendance de lamodernité politique, qui découlerait de la démocratie de masse et de l'affrontement entre les partis organisés. | En ligne : | https://www.cairn.info/revue-francaise-de-sociologie-1-2005-4-page-841.htm | Format de la ressource électronique : | Texte intégral |
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